6月04日 - Le ciel du Japon

Après moins de trois heures de sommeil tout serré dans mon siège, le réveil a été difficile, j'avais un peu mal partout.
Quelques minutes après, les hôtesses ont commencé à servir un petit déjeuner style anglo-saxon. Jambon, fromage et un peu de pain, c'était pas mauvais, et j'avais faim.
J'ai un peu reparlé avec mes voisins japonais. Ils m'ont demandé comment j'allais faire le changement entre l'aéroport de Narita et celui de Haneda, si je prenais les Limousine Bus, j'ai acquiescé. Limousine Bus semble être connu à Tōkyō.








Peu après, on a commencé à descendre vers Tōkyō. On a vu quelques jolies iles depuis les hublots.
On ne devait plus être qu'à quelques centaines de mètres d'altitude quand j'ai pris ma petite bouteille d'eau. Elle était complètement écrasée sur elle même. La cabine avait dû se pressuriser progressivement depuis nos 10km d'altitude quelques minutes avant. La glace dans les hublots était partie et avait laissé place à la condensation.

Tout était très calme à la sortie de l'avion, pas un bruit dans les longs couloirs pour aller de la porte au centre de l'aéroport. Tout le monde tenait sa gauche sur les tapis roulants qui semblaient high-tech à côté de ceux qu'on trouve dans le métro français. Peut-être parce qu'ils étaient vraiment très silencieux.
Avant de sortir de la quarantaine, il fallait passer devant un poste de contrôle. On était filmé par une caméra infrarouge et quelqu'un vérifiait sur son écran qu'on n'était pas fiévreux.
Mes valises récupérées, je suis allé m'acheter un ticket pour les limousine bus, et j'ai attendu devant mon arrêt. 10 min après, le bus est arrivé. En France, les bus attendent aux arrêts moteur allumé, même pour 5min. Ici, pour le moindre arrêt de 2min, le chauffeur éteignait son moteur. Sympa.
Le bus était plein de Japonais. Je crois que l'aéroport de Narita a été le dernier endroit où j'ai vu des Occidentaux avant un bon bout de temps.

Pendant le trajet pour Haneda, avant de m'endormir dans le bus, j'ai vu des rizières, des forêts, des paysages japonais. C'était très différent de ce qu'on trouve en France. J'ai aussi pu admirer un bon nombre de voitures japonaises toutes cubiques et roulant à gauche.

Je suis arrivé terriblement en avance à l'aéroport, j'aurai pu prendre l'avion qui partait deux heures avant le mien.
J'ai allumé mon téléphone. Bouygues Télécom avait dit que je n'avais rien à faire, que ça marcherait automatiquement. Et en effet, il n'a détecté aucun réseau et est resté muet.
Pour passer le temps, j'ai visité l'aéroport et tous les commerces japonais qu'on y trouvait. C'était déjà bien dépaysant. Il y avait de la nourriture bizarre, des salons de massage, des aquariums "zone fumeur". Je me suis ensuite dirigé vers ma porte d'embarquement.
Après avoir attendu deux heures, l'embarquement a commencé et nous sommes partis à la tombée de la nuit.
Comme pour le bus, j'étais le seul occidental dans l'avion.

Il faisait presque nuit quand on a décollé (18h40).
J'ai pu admirer Tōkyō de nuit, avec des milliers de points lumineux à perte de vue, c'était assez impressionnant.
En quelques minutes, on était au-dessus des nuages. J'ai aperçu le mont Fuji et toutes ses neiges. On a continué à prendre de l'altitude jusqu'à revoir le soleil. Il avait disparu sous l'horizon bien avant que l'avion décolle. J'ai donc pu profiter du coucher de soleil sur la mer de nuages.
Je me suis réveillé 30min plus tard, quand on commençait à descendre vers Miyazaki. Toutes les annonces étaient en japonais, l'anglais se faisait rare.
L'avion a atterri à 20h25, survolant l'océan jusqu'au dernier moment, le bout de la piste étant artificiellement avancé sur l'eau.


Comme il me l'avait promis, Kensuke Nishioka est venu me chercher à l'aéroport.

Nishioka-sensei, 35ans, m'a permis de faire ce stage au Japon. En fouillant du côté des labos de recherche au Japon, j'ai trouvé ses publications. Je lui ai envoyé un mail/lettre de motivation, et il m'a répondu positivement. Il est Docteur en physique, diplômé de l'université de Nara (Japon). Il était mon "maitre de stage" à Miyazaki. Il dirige un petit labo de recherche traitant globalement du solaire photovoltaïque. 28kW de panneaux sont installés dans toute l'université de Miyazaki.

Il était habillé détendu et avait l'air vraiment jeune, je lui aurais donné 25 ou 30ans. Plus tard, il m'a confié que lors d'un récent voyage aux États-Unis, on lui avait demandé de justifier son âge pour acheter une bière !
Très sympa, il m'a directement parlé en anglais (avec un accent pas trop mauvais) et nous sommes allés à sa voiture. Il m'a proposé de me présenter mon logement, de décharger mes valises et ensuite de partir diner.
Après quelques bonnes minutes de route, nous y étions. L'entrée était à la Japonaise, avec un petit périmètre carrelé en contrebas. On y a laissé ses chaussures pour mettre des chaussons trop petits pour mes pieds. Il m'a expliqué que cet hôtel est là pour accueillir les hôtes de l'université. Il a ajouté que tout l'intérieur avait été récemment refait (en effet, c'était plutôt clean), et que cette maison avait appartenu au directeur de l'université.
Ma chambre était plutôt petite, mais le loyer pour les étudiants étrangers était vraiment intéressant : 600円 par jour, environ 160€/mois.

J'ai déposé mes valises et nous sommes partis diner dans un petit restaurant au style plutôt américain. Mais pas de doute, c'était des vrais plats japonais. Nos choix faits, il a appuyé sur une espèce de petit buzzer au bout de la table, une serveuse n'a pas tardé à arriver pour prendre commande. Sympa comme système.
J’ai gouté du thé japonais, c'est pas terrible, très dilué et avec un gout assez agressif. Nishioka-san m'a fait remarquer que je maitrisais très bien les baguettes.

Il m'a ensuite accompagné au convenience store d'à côté, pour m'aider à acheter de quoi me faire un petit déjeuner. Des baguettes, des bols en plastiques, du thé (Ceylan, pas japonais), des petits pains fourrés au beurre. Je n'ai pas voulu tenter ceux au fromage.
Le magasin était plein de nourriture bizarre et plus ou moins identifiable. Très peu de produits occidentaux. Avec étonnement, je suis tombé sur une boîte de Kiri, avec écrit "kiri" bien comme chez nous, mais tout le reste était en Japonais.

Nous sommes retournés à ma guest house. Il m'a présenté le téléphone de la maison, un vieux plastique rose à cadran rotatif et marchant avec des pièces de 10 yens. Ensuite il m'a prêté sa clé 3G pour que je puisse envoyer quelques nouvelles en France et donner le numéro de ce téléphone, qu'on m'appelle dessus.

En partant, il m'a donné rendez-vous le lendemain à midi, qu'il m'accompagne faire quelques achats au centre de Miyazaki.

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