6月05日 - Miyazaki

Après un réveil un peu difficile à cause du décalage horaire, je suis allé à ma fenêtre, pour voir un peu où j'habitais.
Mon "mais qu'est que je suis allé me perdre dans la campagne japonaise ?" de la veille avait laissé place à un peu d'émerveillement devant ce cadre bien différent de nos provinces française.



J'ai pris un rapide petit déjeuner. J'ai goûté les pains fourrés au beurre. C'était pas commun, mais ça allait.
Je me suis ensuite lancé dans le déballage de mes affaires, qui étaient toujours dans mes valises.






Kensuke m'a appelé (sur le gros téléphone rose) pour me dire qu'il passait me chercher dix minutes après. Je me suis dépêché de me préparer et je suis sorti avec les macarons que j'avais achetés pour lui. Il a dit qu'il ne connaissait pas ce genre de gâteaux, mais que ses enfants devraient bien aimer.

Nous avons commencé par aller visiter l'université. Il m'a présenté quelques panneaux solaires puis m'a gentiment donné sa clé 3G. Sur un forfait de 150h, il m'a offert les trente dernières heures.
On est allé voir la salle des étudiants qui participent à ses recherches. Un peu après, on a croisé un groupe d'étudiants et un prof (qui avait l'air encore plus jeune que Kensuke). Ils bossaient le samedi (!).

Après ça, on est parti à la cantine/resto U de l'université. J'ai mangé des Udon et j'ai parlé avec Kensuke et l'autre prof. Son accent anglais était atroce, je lui demandais de répéter à chaque fois qu'il disait un mot. Lui aussi a noté que je maniais bien les baguettes !

Nous sommes retournés dans le bâtiment d'ingénierie, Kensuke m'a montré la salle dans laquelle ils produisent des cellules photovoltaïques. Pour y rentrer, il faut enlever ses chaussures et mettre des chaussons. C'est très courant au Japon. Par exemple, dans une salle informatique, il y avait un tas de chaussures à l'entrée. Les gens étaient pied nu ou en chaussette devant les pc.

Il m'a présenté les différents types de panneaux solaires installés dans l'université. Notamment certains faits en "silicon". Je trouvais ça bizarre que des panneaux photovoltaïques soient en silicone, c'est pas trop un semiconducteur. En fait, c'était bien du silicium, mais en anglais, ça se dit silicon !
C'était sympa de parler un peu scientifique dans ce monde plein de Japonais, je me suis senti un peu moins seul.

Après ça, il m'a accompagné dans le centre-ville pour me trouver un vélo. On a rapidement abandonné ceux d'occasions. Deux magasins après, je testais un vélo pas trop cher et plutôt fiable, mais sans vitesses. Sa voiture étant petite, il a demandé à sa femme de venir avec la sienne pour y charger mon vélo. Sympa !
En attendant, on est allé faire un tour dans les rues piétonnes et les galeries marchandes. Les magasins de vêtements et autres boutiques du genre étaient les même qu'en France.

Ce centre-ville était bizarre, pas du tout comme chez nous, où on a plein d'immeubles anciens tout serrés. Ici, c'était assez aéré, plutôt sur un style américain. La ville ayant été créée dans les années vingt, c'est pas très étonnant. J'ai également remarqué que, contrairement à la France, il n'y avait aucun rond-point.

Kensuke a garé sa voiture dans un parking vertical. Il a laissé ses clefs à un monsieur qui s'est occupé de la faire monter je ne sais trop où.

Pour un samedi après-midi, les rues étaient vraiment vides. Pourtant, c'était le centre-ville de la plus grosse ville du coin.
Sur les passages piétons, le pictogramme vert clignotait avant de devenir rouge. En plus des feux pour piétons, on a eu droit à une petite musique pour traverser. J'espère que personne n'habite dans les environs... Les trottoirs sont vraiment bien équipés en marquage en relief, même devant l'université.

Nous sommes retournés chercher mon vélo. J'ai rencontré la femme de Kensuke et leurs fils. L'un avait quatre ans et l'autre deux, ils étaient tout mignons.
Mon vélo acheté et ramené à mon "hôtel", ils sont partis accompagner le petit de quatre ans à son cours de Karaté.

Pendant tout l'après-midi, je n'ai pas entendu un seul klaxon et je n'ai vu personne se démarquer par sa conduite. Tout le monde roulait calmement et de la même manière, comme des robots. Ça me changeait de la France.


Je suis sorti essayer mon nouveau vélo. Je suis allé à l'université, et je suis revenu par un autre chemin. Il y avait beaucoup de dénivelé, de forêts, de rizières et d'insectes.















Il y a énormément de vélos ici, beaucoup plus qu'en France. La plupart des étudiants sont à vélo, beaucoup de personnes âgées aussi. Ils ont tous le même genre de vélo : en plus ou moins bon état, sans vitesse, avec une selle particulièrement basse. Ce n'est pas du tout efficace pour pédaler. J'ai monté ma selle au maximum, mais elle était toujours trop basse.

J'étais à peine rentré que je suis reparti pour manger à la cantine de l'université. J'étais un peu en retard, il n'y avait plus de plats sur le présentoir. J'ai interpellé un étudiant qui ne parlait pas vraiment anglais, mais il semblait comprendre ce que je lui disais. Il m'a aidé à communiquer avec le personnel et j'ai pu manger.

Je me suis couché bien tard. À cause du décalage horaire, je n'avais absolument pas sommeil.

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