6月03日 - Départ

Premier jour, derniers préparatifs.
Après avoir passé toute la matinée à trier et entasser mes affaires, tout est finalement rentré dans deux valises. Le pèse-personne m'a indiqué presque 20kg pour la première valise seule. J'allais donc largement dépasser la limite des 20kg en soute. Tant pis.

On est arrivé en avance à l'aéroport de Roissy. Les 28kg de valises en soute et les 18kg de bagages à main n'ont pas posé de problème et je n'ai pas payé de taxes.
Deux heures d'attente et un au revoir plus tard, j'ai à nouveau sorti mon passeport, pour le passer dans une machine automatique (grosse erreur). J'ai machinalement pensé qu'il reviendrait, comme les tickets de métro. Je ne l'avais pas mis comme il fallait et il s'est coincé dans la fente. J'ai donc dû appeler un douanier pour qu'il ouvre le capot et extraie mon pauvre passeport. Après ça, je suis allé voir une vraie personne qui m'a mieux prise en charge que la machine.


Dans l'avion, je me suis retrouvé à côté d'un couple de Japonais retraités, ils avaient l'air très gentil.

ANA (All Nippon Airways) est une compagnie japonaise. Toutes les hôtesses étaient japonaises, et tout le monde parlait japonais. Heureusement, les annonces étaient aussi faites en anglais. Il y avait au moins 80% de Japonais dans l'avion. Derrière moi, quatre Français devaient avoir plus ou moins mon âge.

Après la phase de décollage, on nous a servi des petites serviettes chaudes et humides, pour les mains et le visage. Un monsieur, qui avait déjà changé ses chaussures pour des chaussons (dans l'avion !), s'est même lavé les oreilles avec.

Le repas dans l'avion n’était pas mauvais, mieux qu'un sandwich. J'ai pris celui qui affichait le plus de calories, les plats avaient l'air assez léger. C'était une espèce de repas européen cuisiné à la japonaise, étrange. Le petit gâteau au chocolat que j'avais pour dessert était terriblement dense, je n’avais jamais vu ça. Surement la moitié de la valeur énergétique du repas.

Comme l'avion est passé par le Nord (Scandinavie, nord de la Sibérie), nous n'avons pas eu de nuit. Juste un long coucher/lever de soleil vers 22h, quand on survolait le sud de la Finlande.


Après le repas, entre Helsinki et Narian-Mar, j'ai sorti mon bouquin de japonais. Mon voisin m'a demandé (en japonais) si j'apprenais la langue, il avait l'air très intéressé. J'ai épuisé les quelques mots que je pouvais placer, et l'on a continué en anglais.
Je lui ai raconté ce que j'allais faire à Miyazaki, il était impressionné que je parte tout seul.
Sa femme m'a parlé en français et m'a dit à quel point elle adorait la France. Ce n'était pas la première fois qu'ils étaient venu en France. On a discuté sur l'origine de leur nom (grâce aux Kanjis, beaucoup de noms japonais ont une signification).
Ils s'appelaient Yutaka et Shieko Ishihara. Ishi (石) veut dire pierre (comme un rocher) et hara (原), champ d'herbe. Ils étaient très contents de connaitre l'équivalent de leur nom en français et se sont empressé de le noter sur un papier.
Ils m'ont appris qu'ils étaient de confession catholique. C'est quelque chose de vraiment pas courant au Japon.
J'ai tenté de leur faire prononcer correctement le nom d'une ville qu'ils ont visité : Arles. C'était très drôle, ils avaient énormément de mal. Avec les sons japonais, ça donne "aruru".


Il devait bien être 23h30, l'avion commençait à s'endormir, les hublots à être fermés (et oui, il n'a pas fait nuit), je me suis occupé de remplir des papiers pour le service d'immigration et deux trois autres bricoles. J'ai changé le fuseau horaire de mon téléphone sur Tōkyō et j'ai tenté de trouver le sommeil.

Pendant ce vol, il a fait jusqu'à -60°C dehors, et on est monté à plus de 11000m !

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